Pour répondre à cette question, apprentis.ch s'est renseigné auprès de Pascal Brunner, en charge des semestres de motivation (SeMo) de la région du Chablais.
apprentis.ch : Un semestre, c'est assez pour constater le renforcement des compétences des jeunes ?
Pascal Brunner : On considère que prolonger ce semestre de 2 ou 3 mois en moyenne a un effet plus visible sur le renforcement des compétences.
apprentis.ch : Est-ce que, grâce au SEMO, les jeunes arrivent à trouver la voie qui les intéresse et une place d'apprentissage sur le long terme ?
Pascal Brunner : Oui, tout à fait. Il est extrêmement rare qu'un jeune quitte le SeMo sans savoir dans quel domaine se diriger par la suite. Notre structure parvient à un taux de placement en formation de 75 à 80 %.
apprentis.ch : En plus de cela, qu'apporte le SeMo ?
Pascal Brunner : Le SeMo est une entrée dans le monde professionnel et un premier aperçu de ses exigences : se lever le matin, suivre des consignes, etc. Il apprend aux jeunes à travailler sur des bases volontaires. C'est donc l'occasion d'acquérir le savoir-être nécessaire au monde professionnel, mais c'est aussi une introduction aux bases du savoir-faire de différents métiers. En quittant le SeMo, les jeunes savent entre autres rédiger une lettre, ils connaissent les bases de la comptabilité, etc. C'est donc une réelle plus-value pour l'apprentissage. Mais je dirais que ce que le SeMo apporte de plus important, c'est la confiance en soi.
apprentis.ch : Comment un jeune peut-il rendre son expérience au SEMO la plus fructueuse possible ?
Pascal Brunner : Ceux pour qui le SeMo fonctionne bien et vite sont ceux qui comprennent qu'ils sont là pour eux-mêmes, pour leur propre avenir, et que nous sommes uniquement présents pour les aider.
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