Vendeur de kebab est plus que jamais un métier d'avenir. On compte ainsi 3000 professionnels officiant dans notre pays, un record si l'on rapporte le nombre d'échoppes à la taille de la population. Même l'Allemagne et la Turquie ne peuvent se targuer d'une telle densité, selon Nevzat Yasar, président de la toute jeune Association suisse du kebab. Pour autant, la plupart des gérants de ces "take away" orientaux ne disposent d'aucune formation reconnue.
Fort de ce constat, cette dernière souhaite introduire une filière d'apprentissage sur 3 ans spécifiquement dédiée à cette profession. La Confédération vient pourtant d'annoncer une fin de non recevoir, ainsi que le mentionne Tio. La raison est simple, les compétences requises par le métier de vendeur de kebab sont déjà enseignées dans d'autres filières d'apprentissage existantes, telles que celle de boucher-charcutier.
Mais, Nevzat Yasar n'en démord pas. Selon lui, il y a de nombreux endroits où l'hygiène fait défaut et où la manipulation de la viande n'est pas respectée. Sans parler du fait que la conservation de la viande et sa préparation ne s'improvisent pas. A défaut d'apprentissage, le président de l'association a donc décidé de mettre sur pied une formation privée de plusieurs mois à l'art de ce met si prisé des Suisses. Et le potentiel existe, à en croire Nevzat Yasar. "La profession emploie quelque 10 000 personnes en Suisse!"